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Thématique:
Oeil rouge et/ou douloureux
P. Dureau
Service d’Ophtalmopédiatrie du Dr Caputo, Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild, 25/29 rue Manin, 75940 Paris cedex 19, France Correspondance - Adresse e-mail : pdureau@fo-rothschildCliquez sur l'image pour l'agrandir.
Arbre décisionnel – Commentaires
La rougeur oculaire correspond à une vasodilatation des vaisseaux de la conjonctive.
Un matériel simple permet de faire un examen oculaire sommaire pour orienter le diagnostic :
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une lampe de poche suffisamment puissante ;
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quelques compresses pour essuyer les sécrétions et tenir les paupières ouvertes ;
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un collyre anesthésique type oxybuprocaïne en cas de gêne importante.
La rougeur diffuse sans douleur ni photophobie correspond à une conjonctivite. Les signes fonctionnels comportent une sensation de gêne, de grain de sable, un prurit oculaire, des cils collés au réveil.
(1) Conjonctivites virales
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Généralement dues à l’adénovirus ;
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Association à une pharyngite et une adénopathie prétragienne ;
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Sécrétions claires ;
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Contagiosité+++ avec souvent un contexte épidémique (crèches, écoles) ;
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Mesures d’hygiène (lavage des mains) ;
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Nettoyage des sécrétions avec du sérum physiologique et des compresses ;
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Collyre antiseptique (picloxydine, ammoniums quaternaires), pas de collyre corticoïde sans avis ophtalmologique.
(2) Conjonctivites bactériennes
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Sécrétions purulentes ;
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Examen bactériologique seulement si résistance au traitement ou contexte général particulier ;
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Nettoyage des sécrétions avec du sérum physiologique et des compresses ;
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Collyre antibiotique 6 fois par jour (tobramycine, rifamycine).
(3) Conjonctivites allergiques
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Contexte évocateur ;
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Conjonctivite bilatérale, non purulente ;
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Anti-allergiques locaux.
(4) Conjonctivites lacrymales
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Imperforation du canal lacrymo-nasal ;
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Récidive toujours du même côté, depuis la naissance ;
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Sécrétions sales abondantes mais œil peu rouge ;
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Jusqu’à 3 mois : massages du sac lacrymal (près de la base du nez) et collyre antiseptique. Au delà, sondage par l’ophtalmologiste.
(5) Rougeur localisée uniforme
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Généralement hémorragie sous-conjonctivale : petit traumatisme ;
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Cause générale : toux, trouble de la coagulation ;
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Pas de traitement local spécifique.
(6) La rougeur avec douleur et photophobie correspond généralement à une kératite. Elle nécessite un avis spécialisé. L’examen est plus facile après instillation d’une goutte d’anesthésique local (dont la prescription est interdite).
(7) Kératites virales
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Dans les suites d’une conjonctivite à adénovirus ;
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Mesures d’hygiène (lavage des mains) ;
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Nettoyage des sécrétions avec du sérum physiologique et des compresses ;
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Collyre antiseptique, pas de collyre corticoïde ;
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Avis ophtalmologique ;
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Possibilité de kératite herpétique.
(8) Kératites bactériennes (abcès de cornée)
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Sécrétions purulentes ;
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Point blanc ;
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Corps étranger, lentilles de contact ;
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Collyre antibiotique.
(9) Kérato-conjonctivite printanière (ou vernale)
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Terrain allergique ;
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Perannuelle avec une exacerbation au printemps et en été ;
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Photophobie intense ;
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Volumineux follicules sous les paupières ;
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Traitement local et général anti-allergique.
(10) Glaucome congénital
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Mégalocornée trouble ;
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Traitement chirurgical urgent.
Liens d'intérêts
Aucun
Références
Taylor D. External eye diseases. In : Taylor D, Ed. Paediatric Ophthalmology. Oxford: Blackwell Science 1997:185-98.
Greenberg MF, Pollard ZF. The red eye in childhood. Pediatr Clin North Am 2003;50:105-24.
Dureau P. Ophtalmologie pédiatrique. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Traité de Médecine AKOS,8-0930, 2008.